mercredi 12 mars 2008

Beethoven et l'op 110

Bonjour à tous! Pour inaugurer ce blog, parlons un peu de ce cher Op 110 de Beethov qui me tient tant à coeur (d'où mon adresse )....

Il s'agit donc de l'avant dernière sonate de Beethoven, le vieux Beethov, alors âgé de 51 ans (nous sommes donc en 1821)... On la dit la plus caractéristique de la troisième et dernière période de Beethov. Trois périodes chez Beethov? Oui, trois....les premières sonates, hommages à son grand Maestro Haydn, sont une parfaite vitrine de la première période, jusqu'à la fameuse op 27 n°2 dite "Clair de lune", qui voit apparaître la seconde forme, où Beethov se libère peu à peu des exigences classiques pour entrer dans une période pré-romantique, où l'expression des sentiments prend toute son ampleur. Nous sommes alors en 1802, et Beethov connait une grande déception sentimentale, et ressent les premiers signes de sa future célèbre surdité. Il est au bord du désespoir, l'idée du suicide lui traverse l'esprit, sa solitude est croissante, alors il compose énormément, s'acharne au travail. Cet esprit marque sa seconde partie, et grand nombre de ses sonates....
La dernière période correspond au groupe couramment dit des "trois dernières sonates" (op 109 à 111 ). Nous sommes en 1820, Beethov semble comprendre que se battre contre la mort est vain, qu'il est préférable de profiter de la vie ... les premiers mouvements des op 109 et 110 sont donc marqués par un espoir, une presque joie, dans une forme extrêmement libre. Parallèlement , Beethov compose la Missa solemnis, son testament spirituel.... les sonates reflètent son état d'esprit pendant la composition de messe, comme une immense sérénité face à la fin.
Ainsi en 1821, soit six ans avant son décès, Beethov compose simultanément l'op 110 et l'op 111.
(à suivre)

1 commentaire:

Unknown a dit…

Bien écris, agréable à lire, ça donne envie de connaître la suite de l'histoire :)